Athènes - Juillet 2024

Pour la première fois, j’ai osé partir seule, loin de chez moi, dans un pays où je ne parlais pas la langue. Athènes. Ce nom m’appelait depuis des mois sans que je comprenne vraiment pourquoi. Je savais juste que je devais y aller. Ce voyage, c’était bien plus qu’une découverte : c’était une plongée en moi-même.

Dès les premiers pas dans la ville, j’ai été frappée par les contrastes : l’ancien côtoie le moderne, les ruelles vibrent d’histoires anciennes pendant que les murs crient une jeunesse rebelle et artistique à travers le street art omniprésent. Les graffitis ont capté mon regard. Comme si chaque mur devenait un miroir de mon âme. L’art urbain, brut, libre, vivant. Une photographie murale de sentiments et de luttes. Une résonance étrange avec mes propres tatouages, eux aussi porteurs de récits personnels, visibles sur ma peau comme les graffs sur les murs d’Athènes.

J’ai exploré, appareil photo en main, les ruelles du quartier d’Exarchia, les couleurs de Plaka, les vibrations de Monastiraki. Un soir, perchée sur un rooftop surplombant la place, j’ai regardé le soleil se coucher sur l’Acropole. Une lumière dorée inondait la ville, et moi, je me suis sentie libre. Libre et en sécurité. Une sensation rare, précieuse. Un instant suspendu.

Ce voyage m’a permis de me confronter à mes peurs, de parler anglais avec maladresse mais avec courage, de faire confiance à mon instinct. Je me suis surprise à savourer la solitude, à aimer ma propre compagnie, à observer le monde sans filtre. J’ai rencontré des visages, entendu de la musique dans la rue, notamment ce violoniste sur les marches, dont les notes vibraient comme une bande-son improvisée à mon voyage.

Et puis, il y a eu Little Kook, ce café hors du temps, véritable écrin féerique caché au cœur d’Athènes. Un univers de conte, d’extravagance, de rêve éveillé. J’y ai vu un rappel : ne jamais cesser de rêver, même adulte. Surtout adulte.

Athènes restera comme une empreinte sur mon chemin de vie. Une ville aux mille visages, où l’art, l’histoire, et l’humain se rencontrent. Une ville qui a su accueillir mes histoires… celles que je raconte, et celles que je garde enfouies.

🙏Chaque image est un mot que je n’ai pas toujours su dire. Merci de lire entre les lignes 🙏